La chance, c’est le mot quipourrait le mieux définir les près de 3 mois qui viennent de s’écouler. En effet, comment ne pas se sentir chanceux quand on arrive à trouver au bout du second essai un travail où le patron est fort sympathique (et prodigue en bouteille de vin), quand les deux fanfaronnes que nous avons rencontrés ont partagés notre vie durant plus d’un mois, et enfin quand nous avons eu le sentiment que la générosité de certains néo-zélandais était sans limite.


Près de 3 mois se sont donc écoulés après notre arrivée dans le Central Otago, 3 mois et pas des moins remplis. 3 mois passés, dans les vignes, sous un soleil de plomb et un vent qui en soulèverait. Comment décrire synthétiquement cette période ? Commençons par le début, notre travail.

Nous avons donc été pendant plusieurs mois employés au Mondillo Vinyard (suivre le lien: https://youtu.be/Q3U3px3jHlU ), formés par James, le superviseur du vignoble (qui nous aura beaucoup appris sur les vignes), nous avons commencés par la taille du printemps, consistant à sélectionner les branches afin de laisser une plus grande place aux futurs fruits. Une fois cette activité achevée sur les 26 hectares du domaine, nous nous sommes lancés dans le wire lifiting (tendage de fil) entre les vignes, activité aussi amusante que rapide. Mais le plus gros du travail fut à n’en pas douter le clipage ou FBC (Fucking Black Clips selon les propres mots du superviseur). Le clipage consiste à apposer des clips plastiques entre les lignes pour maintenir séparées les branches et leur permettre de pousser exactement à la verticale, une activité à peu près aussi longue qu’ennuyeuse.

Mais comment avons-nous pu supporter ce travail durant trois mois me direz-vous, et bien en tombant sur les bonnes personnes. Rien de plus surprenant pour nous qu’un patron qui nous donne notre chance sans aucune qualification. Dominic Mondillo, notre patron (suivre le lien: https://clementetsegolene.travelmap.net/photos/bendigo-campsite-et-vinyard-du-0111-au-1012-pascale-e... ) , s’est en effet montré fort sympathique, toujours de bonne humeur et prompte à la plaisanterie. S’il ne fallait donner qu’un exemple ; n’arrivant pas à dire « Ségolène », il a finit par l’appeler « Nini ». Il s’est de plus montré fort généreux en nous laissant prendre une douche chez lui, un luxe qu’il n’est pas toujours possible de se permettre quand on dort dans des campings gratuits. Dominic était presque toujours flanqué de sa chienne Bella, un chien de chasse pouvant être aussi adorable qu’insupportable, une tête de mule qui pouvait tant vous donner envie de la câliner que de l’étrangler (https://clementetsegolene.travelmap.net/photos/bendigo-campsite-et-vinyard-du-0111-au-1012-pascale-e... ).

Et puis il y a eu une Dijonnaise et une Coréenne. Bien que venant de pays forts différents du notre nous nous sommes tout de suite entendus avec ces deux superbes personnes. Il y a tout d’abord eu Su ( https://clementetsegolene.travelmap.net/photos/bendigo-campsite-et-vinyard-du-0111-au-1012-pascale-e... ), une coréenne aussi extravertie que gourmande, toujours prête à rire et à ouvrir un paquet de chips, ayant fréquenté énormément de français elle avait fini par se constituer un solide vocabulaire… de gros mots, tels que « putain clément », « petite salope » (ses mots favoris, elle trouvait ça trop mignon…) et « pipi – caca » ! Et Pascale (https://clementetsegolene.travelmap.net/photos/bendigo-campsite-et-vinyard-du-0111-au-1012-pascale-e... ), une opticienne dijonnaise qui travaillait aussi durement qu’elle était bonne vivante, toujours partante pour un apéro, bière, vin, saucisson et fromage était son alimentation favorite. Durant prêt d’un mois nous avons partagé la vie de ces deux voyageuses sympathiques, où travail, soirées et rigolades se sont succédés. Elles nous auront permis d’en apprendre beaucoup et de nous préparer au voyage qui nous attend. Mais étant arrivées à la fin de leur visa, il leur a fallu partir et ce fut un de nos week-end les plus triste.

 La veille de leur départ s’est alors produit un évènement très surprenant. Ne sachant où passer Noël (vu que nos deux comparses nous avais quitté), nous parlions avec nos autres collègues de le passer près de Lumsden, un endroit sans grand intérêt mais bon marché. Le lendemain, en nous ouvrant la porte, Richard (surnoomé par la suite note Santa Claus) notre collègue de travail et employé permanent du vignoble nous a fais une proposition. Comme lui et sa femme partaient en Australie pour Noël il nous demandait si cela nous intéressait de garder sa maison durant son absence (soit pratiquement 3 semaines), maison se situant à Wanaka une des plus belles villes de Nouvelle-Zélande. Ne sachant que trop répondre nous avons fini par accepter et par devenir gardien de maison à l’autre bout du monde. Une fois noël passé et le retour de Richard et Marie (son épouse) (https://clementetsegolene.travelmap.net/photos/marie-et-richard-2101#&gid=1&pid=1 ) nous nous attendions à reprendre notre train de vie quotidien au free camp de Bendigo, mais loin de nous demander de partir, richard nous a proposé de rester jusqu’à la fin de notre contrat au Vignoble, un peu gêné nous avons mis du temps a accepter, mais aujourd’hui nous ne regrettons pas ce choix.
En effet, ces dernières semaines furent à la fois les plus confortables, instructives et économiques (il faut bien le dire). Nous avons donc partagé le quotidien de vrais Kiwis, dont la gentillesse et la générosité se sont trouvés être sans limite. Grâce à eux nous avons pu préparer notre voyage, découvrir une autre culture et vraiment améliorer notre anglais (n’est ce pas Ségolène). Nous ne serons jamais assez reconnaissant à ces personnes qui se sont comportés comme si nous étions de leur famille et c’est un peu le sentiment que nous avons eu en les quittant pour reprendre la route, en leur disant au revoir.

Nous voilà donc reparti vers de nouvelles aventures… en commençant par Stewart Island, qui est selon James, aussi belle qu’une île des caraïbes avec la pluie et 20 degrés en moins (dommage !)

 See you soon !